Luang Frabang 1Luang Prabang offre un exemple remarquable de fusion de l’architecture traditionnelle et des principes d’urbanisme du Laos avec ceux des autorités coloniales européennes au cours des XIXe et XXe siècles. Son paysage unique, remarquablement bien préservé, illustre une phase fondamentale de brassage entre ces deux traditions culturelles différentes.

La ville se trouve sur une péninsule formée par le Mékong et par ses affluents, dans un bassin argileux entouré de collines de grès qui dominent le paysage. Selon la légende, le Bouddha sourit lorsqu’il se reposa à cet endroit au cours d’un de ses voyages, en prophétisant que ce serait un jour le site d’une capitale riche et puissante. Une autre légende attribue le choix du site à deux ermites attirés par sa beauté naturelle, et qui lui auraient donné le nom de Xieng Dong (ou peut-être celui de Xieng Thong).

Quoi qu’il en soit, c’est sous ce nom que la ville était connue à la fin du XIIIe  siècle. Quelques décennies plus tard, elle devint la capitale du puissant royaume de Lan Xang, dont la richesse et l’influence s’expliquent par la position de sa capitale à un important carrefour de la Route de la Soie, et par son autorité de centre du bouddhisme dans cette région. Xien Dong demeura la capitale jusqu’en 1560, date à laquelle on transféra celle-ci à Vientiane. C’est à cette époque que la ville reçut un nouveau nom, celui de Luang Prabang, d’après la célèbre statue du Bouddha apportée autrefois du Cambodge. Différentes des villes d’Europe, celles du Laos sont formées de complexes administratifs royaux fortifiés près desquels se trouvent des temples et des monastères. Tout autour sont venus s’agréger différents villages ou communautés qui pourvoyaient à leurs besoins, sans toutefois faire partie d’une même entité administrative. Les villages servaient de centres commerciaux, à la différence de la ville proprement dite, qui n’abritait pas les vastes communautés marchandes telles qu’elles existaient alors en Thaïlande ou au Camdodge.

La mort du roi Souligna Vongsa, à la fin du XVIIe  siècle, fut suivie par une période de profonde crise politique. Le royaume de Lan Xang fut scindé d’abord en deux royaumes distincts, ceux de Vientiane et de Luang Prabang, puis en trois, avec la création du royaume de Champassak. Luang Prabang conserva son rôle de capitale royale jusqu’en 1946, lorsque Vientiane la remplaça comme centre administratif.

Le centre politique et religieux de la ville occupe la péninsule, avec ses résidences royales ou aristocratiques et ses fondations religieuses. Il est délimité par un rempart construit d’une rive à l’autre, séparant la péninsule à sa base. Conformément aux traditions, la plupart de ses édifices sont construits en bois, à l’exception des temples, qui sont en pierre. Les maisons à terrasses construites en brique sur un ou deux niveaux sont un élément colonial caractéristique de la ville ; elles présentent souvent des balcons ou d’autres éléments décoratifs en bois.

Les commerces se regroupent le long du Mékong, mélangés aux maisons privées. Les temples et les résidences royales se trouvent sur un côté de l’avenue Pavie, qui traverse la péninsule sur toute sa longueur, l’autre étant occupé par des maisons traditionnelles ou coloniales. Les édifices administratifs s’élèvent pour la plupart à son carrefour avec la rue Garnier. Les monastères sont généralement formés d’édifices de culte (sanctuaire, chapelle, bibliothèque, stupa, poteaux en pierre), d’annexes et de maisons pour leurs habitants ou leurs visiteurs (bâtiments monastiques communautaires, cellules, réfectoire, etc.). La plupart d’entre eux sont de simples sanctuaires dotés de trois nefs et d’un simple porche. Leur mobilier se compose d’un piédestal ou trône pour la grande sculpture du Bouddha, d’une chaire, d’une terrasse et d’une lampe ; presque tous sont soigneusement décorés de motifs sculptés, mais leurs peintures murales sont relativement simples. Les chapelles de Luang Prabang sont de petits édifices, ouverts ou fermés, simplement destinés à abriter des sculptures.

Les maisons en bois traditionnelles du Laos se divisent en deux espaces : les salles privées et les terrasses publiques. Elles sont ordinairement surélevées sur des pilotis de bois, qui réservent un espace libre sous la maison pour travailler et s’abriter. Leurs murs peuvent être faits de planches ou de treillis de bambou fixés sur un cadre en bois. Certaines de ces maisons, plus récentes, ont été construites en brique après l’introduction de ce matériau par les Français, mais elles ont conservé le plan général et l’aspect de la maison traditionnelle. Enfin, les édifices administratifs mêlent de manière plus ou moins heureuse les éléments traditionnels avec des matières, des techniques et des principes importés d’Europe.

À visiter absolument :

* Le palais royal, siège du Musée National et où on peut voir le Bouddha Pha Bang (en fait une copie, l’original est conservé dans un coffre).

* Le Vat Mai, typique de l’architecture de Luang Prabang.

* Le Vat Xieng Thong , datant de 1560, le plus beau temple du Laos.

* Le Vat Visoun, le plus ancien Vat de la ville (vers 1450) mais reconstruit en 1898.

 

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